Thursday, March 31, 2005

Resum del mes març 2005

No a la UE :: No a una UE a la francesa

Impagable diatriba contra les mentides constitucionals de la Unió Europea.

Chantal Delsol: Pour l’honneur des imbéciles
Le Figaro, 31/03/2005.

Vous me demandez quelle Europe je veux ? C’est risqué. On accepte bien un référendum, mais à condition que tous veuillent l’Europe et que tous veuillent la même Europe. C’est la nouvelle manière démocratique, à la façon Tocqueville quand il prophétise les perversions démocratiques.

Je voudrais une Europe qui n’ait pas peur de son ombre. Où est son ombre ? Dans son passé, qui la suit et l’habite comme il habite toute chose humaine, mais dont elle aimerait se débarrasser : l’Europe rêve de ressembler à ce héros qui avait perdu son ombre, et marchait sur le vide vertigineux de son absence de définition. L’Europe a des caractéristiques. Elle est grecque et romaine, elle est chrétienne, elle est moderne. Tout cela forme un monde. L’Europe n’est pas ce personnage sans qualité qu’elle croit être, elle n’est pas l’universel en marche auquel toutes les cultures devraient s’identifier. Elle porte sa particularité, elle aussi, c’est une gloire et une croix, elle est incarnée, donc pesante, donc tentée par les conflits. Elle n’est pas, comme l’a dit un de nos gouvernants, «aussi musulmane que chrétienne», rhétorique nauséeuse où l’on veut nous faire croire que nous ne serions, finalement, rien. Une Europe qui craint de se nommer ne m’intéresse pas. L’anonyme c’est le bandit caché, la bête qui fait l’ange, l’imposteur. Seul Dieu peut conserver l’anonymat sans s’y perdre. L’Europe n’est pas un dieu. Mais un groupe de peuples liés par un destin qui se décrit.

Je voudrais une Europe qui accepte sa propre diversité : nous en sommes loin. On brandit ce souhait comme une incantation : la diversité est à la mode à condition qu’elle reste folklorique et sans poids, le bon mot d’un enfant. On fait le contraire depuis si longtemps. Il n’est pas normal que dans un ensemble démocratique, les lois communes soient si nombreuses et prennent de plus en plus de place. Le principe de subsidiarité a été brandi à l’envi, pour faire chic, mais il ne peut être appliqué, pour une raison simple : il a été, aussitôt saisi par les instances européennes, transformé en principe d’efficacité, c’est-à-dire en un principe jacobin, donc retourné en son contraire.

Tous les textes nous disent qu’une autorité supérieure doit intervenir si elle se trouve plus compétente et plus capable. La subsidiarité réclame que l’autorité supérieure intervienne dans le seul cas où l’autorité inférieure est insuffisante. Dans un ensemble décentralisé, c’est-à-dire vraiment démocratique, l’autonomie de chaque groupe compte comme valeur immatérielle, même s’il est moins bien gouverné par lui-même que par un corps d’experts venus de plus haut.

L’Europe n’a pas compris cela. Elle tente d’établir de l’Atlantique à la Baltique une vaste république à la française, caractérisée par son centralisme et son opacité. A ce prix, je préfère que la France soit seule à conserver ce système irréel et inefficace —dont elle se débarrassera quand elle en aura épuisé les délices et les poisons—, mais qu’elle n’aille pas l’imposer aux autres.

Je voudrais une Europe tolérante. Ah ! la belle banalité. Quel mot éculé, qui traîne après lui la poussière des siècles et ne dit plus rien que d’évident à nos oreilles lasses. Pas si évident, pourtant. Et même de moins en moins. Une Europe tolérante serait celle qui se mettrait elle-même en jeu et en cause, caractéristique de l’esprit libre. A l’inverse, elle s’impose avec la certitude d’un théorème mathématique.

La campagne électorale présente rappelle sur ce point l’atmosphère de celle de Maastricht : votez oui, sinon vous êtes des demeurés, des imbéciles sans cerveau. J’ai entendu, a dit récemment notre président de la république avec un étonnement douloureux, que certains voulaient voter non... eh oui, monsieur le Président, cela s’appelle le pluralisme et, d’un point de vue institutionnel, cela s’appelle la démocratie. Cela signifie que les réponses aux questions qui se posent n’appellent pas des vérités certaines, mais des opinions, qui sans doute ne se valent pas, mais on le sait rarement au moment même. Voilà pourquoi on tolère la diversité des points de vue. Votez oui, sinon ce sera l’apocalypse. Alors pourquoi organiser un vote ? Pour la parade ? Pour la bonne conscience ?

A dire vrai j’en ai assez de voir ceux qui ne pensent pas comme-il-faut-penser être jugés comme des crétins des Alpes, et jusqu’aux Carpates. L’habitude est très française de considérer le peuple comme une masse de débiles légers : voyez comment on nous apprend qu’un inspecteur des impôts a jeté par hasard à la poubelle les dossiers de plusieurs personnalités politiques parmi les plus prestigieuses. Mais je n’ai pas envie que cette coutume se répande chez les autres, qui ont encore des habitudes plus saines. Je ne veux pas d’une Europe où celui qui voit l’homosexualité comme un péché est immédiatement ostracisé après un passage à tabac verbal. Finalement, comme dans certains régimes pas recommandables, ici le non-conformisme est une maladie mentale. Je suis effarée de voir de quelle manière on nous balade à propos de la Turquie, promettant des référendums pour dans mille ans, quand on aura eu le temps de tout boucler pour devancer les réticences de peuples ignares et ploucs.

Il y en a qui font des pétitions au nom des intelligents —ce qui justement confirme mon propos—. Je parle au nom des imbéciles, je suis l’un d’eux, et, en ayant assez de voir mon opinion traitée comme un symptôme psychiatrique dans un continent qui en même temps se prétend démocrate, je voterai non au référendum. Ce sera la première fois dans ma vie, car j’aime l’Europe d’un grand amour déçu, mais pas désespéré. Cela ferait reculer l’Europe que de voter non ? Et alors ?

Je ne souhaite pas avancer vers le despotisme éclairé, qui n’a jamais éclairé personne —Jacques Delors lui-même a déclaré, dans un discours à Strasbourg, que l’Europe s’avançait vers le despotisme éclairé, et je ne fais que citer son expression—. Les imbéciles me paraissent un peu trop nombreux. C’est louche. Comme les Indiens, dont on croyait qu’ils n’avaient pas d’âme, eux aussi ont peut-être un esprit. En tout cas ils doivent bien avoir un honneur. Cela ne fait défaut à personne. Et c’est assez pour qu’ils puissent s’exprimer.

Chantal Delsol: Philosophe, professeur à l’université de Marne-la-Vallée. Dernier ouvrage paru, Matin rouge (Presses de la Renaissance).

Monday, March 28, 2005

El mestre Bardají ens il.lumina un cop més

Sòbria i ponderada anàlisi, des d’una òptica pepina, de la peregrina idea zapateril de l’“aliança de civilitzacions”, que vol ser remei de tots els mals i pròleg de la instauració del paradís a la terra.

Rafael L. Bardají: La alianza de civilizaciones - Elementos para una crítica

La Alianza, al igual que el diálogo de Jatami, fija las civilizaciones, puesto que el diálogo busca el entendimiento del otro, no su cambio o transformación. Es, por tanto, un planteamiento absolutamente relativista: nuestros valores no tienen por qué ser universales y debemos respetar los del los otros, aunque sean nuestros enemigos. En la Alianza queda claro el planteamiento de Zapatero sobre el terrorismo islámico: no es el odio a los valores occidentales, es la incultura y la pobreza la causa del terror. Ayudando a superar estos factores, todo se podrá resolver. Por lo demás, el mismo concepto de Alianza de civilizaciones tiende a esconder el hecho constatable que el terrorismo internacional es mayoritariamente islámico y, muy especialmente, proveniente del mundo árabe. Parece querer situar el fenómeno terrorista más allá de las civilizaciones, como algo externo, cuando en realidad es todo lo contrario, un producto de la enseñanza fundamentalista del Islam militante.

Una mirada sensata al conflicte interminable

En contra dels que creuen que Israel és el centre dels problemes del món, aquí es demostra fefaentment que això és una tèrbola fal.làcia.

Josef Joffe: Un monde sans Israël
Imaginez qu’Israël n’ait jamais existé. Le marasme économique et la répression politique qui poussent des jeunes gens en colère à se transformer en bombe-suicide cesseraient-ils d’exister? Les Palestiniens auraient-ils un Etat indépendant ? Les Etats-Unis, débarrassés de leur encombrant allié, seraient-ils tout à coup aimés de tout le monde musulman ? Ce serait prendre ses rêves pour la réalité. Loin de créer des tensions, Israël réfrène, en réalité, plus d’antagonismes qu’il n’en cause.

I, com es pot veure tot seguit, les paparres s’han quedat al caire del col.lapse.

La polémique autour d’“Un monde sans Israël”

Sunday, March 27, 2005

L’extinció dels europeus

Si un tema tabú hi ha, és el de la demografia dels europeus. Tard o d’hora, i certament ja és tard, n’haurem de parlar. És clar, d’entrada, que si no haguéssim renunciat a fer fills, no hi hauria gaire lloc per als immigrants. Què va ser primer, doncs? La renúncia, o la in... corporació de forans?

Pavel Kohout: Where Have All the Children Gone?
In the third century AD there was a prophet called Mani. He preached a doctrine of conflict between Good and Evil. He saw the material world as the devil’s creation. Marriage and motherhood was a grave sin in his view, since by bearing children people multiply the works of Satan. The Manichean ideal was to move mankind to a superterrestrial realm of Good by way of gradual extinction.

In the course of history, Manichaeism was ruthlessly eradicated as an heretical, ungodly doctrine. When looking at demographic statistics, however, one might think that the populations in developed countries have converted en masse to Manichaeism and decided to become extinct. The birth rate in most western countries has fallen bellow replacement level.

(versió francesa: Le lent suicide de l’Europe continentale :
où sont passés tous les enfants ?
)

Friday, March 25, 2005

Ai quin marro !

Introducció

Thursday, March 24, 2005

Pèssima notícia

Les islamistes intègrent la droite européenne

Le Parti populaire européen (PPE), le grand parti de la droite conservatrice, majoritaire en Europe, a ouvert ses portes, cette semaine, à deux formations islamistes dites modérées : le Parti justice et développement (AKP) majoritaire en Turquie, et le Parti de l’action démocratique (SDA) fondé par l’ancien président bosniaque Alija Izetbegovic.

Pour la première fois, mardi, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue bosniaque, Adnan Terzic, ont été accueillis au sommet du PPE, à Meise, près de Bruxelles. Ils ont reçu le statut de membres observateurs du PPE, un marchepied pour l’entrée de leurs députés dans le groupe, une fois que la Bosnie et la Turquie deviendraient membres de l’Union européenne.

L’accueil réservé par le président du PPE, Wilfried Martens, aux dirigeants islamistes témoigne de la volonté d’ouverture de ce groupe politique, jadis fondé par les chrétiens démocrates européens.

Il apparaît paradoxal à l’heure où l’UMP française et la CDU allemande, membres importants du PPE, se serrent les coudes pour refuser l’entrée de la Turquie dans l’Union. «C’est l’alliance naturelle de la croix et du croissant, pour la défense des valeurs traditionnelles» ironisent les libéraux et les laïcs du Parlement européens.

Què resta dels “palestins” ?

Pierre Lefebvre: Ligue Arabe : Les Palestiniens n’existent plus
La résolution qui sera soumise aux chefs d’Etat demande à Israël un retrait total des territoires arabes occupés, conformément “au principe de la terre contre la paix”. En échange de quoi, les pays arabes “considèreront que le conflit israélo-arabe a pris fin et développeront des relations normales avec Israël dans le cadre de la paix globale”. Le mot « Palestinien » n’a été prononcé que fort discrètement dans les conférences de presse de début de sommet.

Madrid Initiative

Sembla que alguna cosa preparen des del milieu neo-con pepí amb vista a Europa. Això diu la revista espanyola Man, en el nº d’abril 2005:
Todavía no se atreven a dar nombres porque se están perfilando las firmas y las adhesiones. El proyecto ya está en marcha. Oficiosamente bautizado como Madrid Initiative, cuajará en una red de contactos entre los neoconservadores europeos...

Pause café #9

Imprescindible Alexandre del Valle !

Un dels més grans polítics europeus del moment (francès de mare espanyola), ubicat en el sector liberal de la UMP, desgrana les seves idees en aquesta entrevista modèlica. No cal dir que al sud dels Pirineus no el coneix ningú, i que mai no l’haurien convidat al Fòrum de Barcelona. (Aneu també a Alexandre del Valle.)

Jean-Pierre Chemla: Interview I & Interview II.

Le levain du totalitarisme est le ressentiment et le sentiment d’humiliation vis-à-vis d’un Autre foncièrement mauvais, diabolique, mal intentionné, puissant, responsable des maux dont on souffre. Or, l’Europe est faible militairement et stratégiquement. Je suis d’accord avec un « faucon » américain, Robert Kagan qui a écrit un livre remarquable sur les rapports entre l’Europe et les Etats-Unis où il démontre que le ressentiment de la vieille Europe à l’égard des Etats-Unis provient de sa propre faiblesse. Elle en veut toujours à l’Amérique d’être hégémonique puisqu’elle ne se donne aucun moyen d’être forte.

Je suis pour une Europe forte et c’est aussi pour cela que je suis opposé à l’entrée de la Turquie. Je suis pour une Europe-puissance, forte et cohérente qui approfondisse l’Europe de Giscard d’Estaing, qui se dote de véritables moyens de politique étrangère et de sécurité, d’une véritable armée avec des budgets militaires augmentés tout en étant raisonnables. Ils sont actuellement dérisoires, ce qui signifie qu’on sort de l’Histoire, qu’on refuse d’être des acteurs capables, comme les Américains, de déployer des troupes à longue distance pour des scenarii d’interventions stratégiques. On ne se cantonne qu’à des interventions humanitaires limitées qui ne sont pas du ressort d’une puissance stratégique.

On ne peut pas combattre les « Rouge-Brun-Vert » sans offrir une puissance à l’Europe parce qu’ils sont l’alliance des islamistes ‘ressentimentaux’ qui ont la haine de l’ancien colonisateur d’une part, des nazis ou des nostalgiques du nazisme qui en veulent à l’Amérique et aux Juifs de dominer le monde d’autre part, et enfin des Rouges, éternels ennemis de l’hégémonisme américain opposé au tiers-monde et à la vieille Europe. L’un de leurs moteurs est intrinsèquement lié à la faiblesse de l’Europe. C’est pourquoi ils s’y développent si bien, au contraire de ce qui se passe dans cette Amérique forte. Pour le moment, les « Rouge-Brun-Vert » sont une création européenne, le résultat de la mauvaise conscience européenne et des vieux démons européens qui s’allient avec des islamistes pour en découdre avec celui dont ils sont jaloux, l’hégémon américain. Cette confluence, à mon avis, ne fait que commencer.

Tuesday, March 22, 2005

Cabòries

Alfons Quintà: De cabòria a cabòria, sense anar enlloc
Avui, 22/03/2005.

De vegades recordo sense cap nostàlgia els temps de l’atemptat de l’11 de setembre del 2001, de la intervenció militar a l’Afganistan, de l’enderrocament del tirà Saddam Hussein i de les manifestacions antinord-americanes. Sembla que han passat més anys.

Pot ser degut al fet que allò va ser majoritàriament presentat a casa nostra com el preludi del que després no ha passat. La realitat es va enterrar amb visions ideològiques. En haver resultat errades, s’obliden els fets.

La majoria antiliberal i cridanera que es va donar a casa nostra està callada. Els resulta impossible recuperar les bestieses que van dir i els negres presagis que van formular, perquè la realitat ha evolucionat de manera oposada al que ells volien i preveien.

L’antiglobalització o el que sigui són especialistes a prescindir o a falsejar la realitat. Tanmateix, en relació a la manipulació dels fets històrics exposats a l’inici, ho tenen molt difícil.

Per això retornen al seu vici original: formular, en llenguatge profètic, grans cabòries que, sistemàticament, dia a dia, van sent substituïdes, per ells mateixos, per altres cabòries, atès que el pas del temps va acreditant la falsedat de les bestieses precedents.

Després, en passar el temps, els que usem el mètode inductiu, per oposició a l’apriorisme ideològic, podem acreditar del tot que la bestiesa ideològica del moment era això, una bestiesa.

Però aquí moltes persones, honestes i ben intencionades, no ho escolten, perquè el magma antiliberal ja ha aconseguit posar d’actualitat una altra cabòria, tan ximple com aquella que ara pots desmuntar i que, sense dubte, serà igualment desmuntada, però quan ells ja hauran pogut impressionar amb una altra cabòria.

He acabat de llegir el magnífic llibre Guerres fantasma, del periodista, premi Pulitzer, Steve Coll (Penguin, Nova York, 2004, 694 pàgines). He estat a l’Afganistan, país que ocupa diverses lleixes de la meva llibreria. Però mai m’hauria pensat que es pogués escriure un llibre tan rigorós i detallat sobre les circumstàncies que van portar a l’aparició de Bin Laden i Al-Qaida.

M’ha reconfortat en tot el que vaig escriure, en solitari, respecte a la total manca de responsabilitat dels Estats Units respecte al naixement de Bin Laden i Al-Qaida. Però això sembla que ja no interessi, perquè els que —mentint— van sostenir el contrari avui estan creant altres cabòries. Així anem, o no anem.

Monday, March 21, 2005

Abbas va fent

On són ara els ploramiques que denunciaven el poc respecte que tenia Israel per Arafat ? Era o no era “Abu Ammar” un obstacle a la pau ? Era o no era “Abu Ammar” el capo di tutti capi ?

Sami El Soudi: Nouvelles de Palestine
Metula News Agency, 15/03/2005.
Madame Rice ainsi que le général Sharon, sans se ranger aux arguments du premier des Palestiniens, ont cependant décidé de ne pas lui mettre des bâtons dans les roues et de juger sa ligne d’action en fonction de ses résultats. Dans cette dialectique et dans une démarche qui a de quoi surprendre un grand nombre de personnes, le gouvernement israélien a accordé un sauf-conduit à tous les représentants d’organisations terroristes désireuses de se rendre au sommet du Caire.

Estem igual que l’any passat — o pitjor

Claude Moniquet: Un an après Madrid, la menace terroriste contre l’Europe est plus forte que jamais
Note de synthèse ESISC, 10/03/2005.
Le résultat paradoxal de cette efficacité de la lutte anti-terroriste a été d’endormir une partie de l’opinion européenne qui, secouée il y a un an par les bombes de Madrid, estime que la menace est désormais derrière nous “puisque rien ne s’est passé”. Par ailleurs, le massacre du 11 mars ayant été attribué au fait que l’Espagne était, à l’époque, alliée aux Etats-Unis en Irak, nombreux sont ceux qui pensent que le fait d’être ressortissant d’un pays qui n’est pas militairement présent en Irak est une garantie en soi contre le terrorisme.

Continua la davallada

Florentino Portero: Variaciones sobre un mismo tema
21/05/2005.

La Cumbre de Madrid sobre el terrorismo concluyó con un breve texto de conclusiones que nada aporta y, sobre todo, que no justifica el extraordinario desembolso que el contribuyente se vio obligado a hacer. El objetivo real, el salvar la cara de Zapatero en temas de terrorismo, se saldó con un paupérrimo resultado, pero encontró la oportunidad de aparecer con el todavía secretario general de Naciones Unidas para contarnos, una vez más, su propuesta de “alianza de civilizaciones”. Nadie sabe a ciencia cierta que es eso, pero resulta muy claro su fin: rechazar la iniciativa que norteamericanos y buena parte de europeos llevan a cabo para transformar el Gran Oriente Medio, modernizar sus estructuras sociales y económicas y facilitar la llegada de la democracia. Recordemos que para este gobierno Arafat nunca fue un problema, sino una solución, lo mismo que Sadam Hussein y tantos otros progresistas locales.
Si Washington trata de expandir la democracia para socavar las bases del islamismo, Paris, Berlín y Madrid se disponen a proteger dictaduras y grupos terroristas porque el enemigo real, no lo olvidemos, es Estados Unidos y su modelo de democracia liberal.

Saturday, March 12, 2005

Ivan Rioufol

Bush et ses victoires
Le Figaro, 04/03/2005.

La contagion démocratique du Moyen-Orient : elle gagne le Liban, qui vit une étonnante révolution pacifique inspirée par l’exemple irakien. C’est, en effet, la démonstration de courage de ces électeurs, bravant les attentats islamistes pour aller voter le 30 janvier, qui a incité les Libanais à passer outre à l’interdiction de manifester, dimanche, et à exiger depuis le départ de l’occupant syrien. Nombreuses sont les voix qui s’élèvent désormais pour réclamer les mêmes élections libres qui viennent d’avoir lieu en Irak et dans les Territoires palestiniens.

Les faits donnent actuellement raison à la politique de George Bush, qui vise à faire tomber les tyrannies par la force militaire ou, mieux, par l’«effet domino». L’Egypte a annoncé samedi la mise en place d’une élection présidentielle au suffrage universel. Si l’Arabie saoudite vient de s’ouvrir timidement à des élections municipales réservées aux hommes, les Emirats arabes unis et Bahreïn se disent prêts à des processus de démocratisation.

Il est plaisant d’observer l’embarras des antibushistes français, surreprésentés dans la presse et au Quai d’Orsay. S’ils accusent les Américains d’être à la source de l’insécurité au Moyen-Orient et d’avoir réveillé le terrorisme, ils oublient de dire qu’ils sont plus certainement à l’origine du processus de démocratisation de la région et qu’ils attisent le désir d’émancipation des peuples.

Il est prématuré de tirer un bilan de la politique américaine, dont la majorité des commentateurs continuent à prédire l’échec. Cependant, rien de ce qui se passe au Liban, en Irak, en Palestine et dans les pays voisins n’aurait été possible si les Américains et leurs alliés n’avaient pas décidé de provoquer les événements, en chassant Saddam Hussein et en combattant le totalitarisme islamiste. Il est grand temps pour la France des droits de l’homme de prendre enfin l’histoire en marche.


Moyen-Orient : les succès de Bush
Le Figaro, 11/03/2005.

Relire les certitudes sur l’Irak, recopiées depuis deux ans. Experts, politiques, commentateurs : tous auront prédit la révolte de la rue arabe, la vietnamisation du conflit, le choc des civilisations, la chute de George Bush. Confortés par leur unanimisme, ils auront bien ri de l’«ignorance abyssale de la réalité du Proche-Orient» (Ignacio Ramonet, Irak, histoire d’un désastre, Éditions Galilée.) dont les États-Unis auraient fait preuve, pour avoir estimé que l’élimination de Saddam Hussein inspirerait cette région. «Bush-Sharon, assassins !» scandait la rue, fière de voir la France porte-parole du «camp de la paix».

Mais les faits ne se plient pas à ces auto-intoxications, souvent dénoncées ici. Seule la pression terroriste alimente le pilonnage médiatique des anti-guerre sur le «chaos» irakien. La mort de Nicola Calipari, agent secret italien, tué accidentellement vendredi par des tirs américains, alors qu’il venait de délivrer la journaliste Giuliana Sgrena, a d’ailleurs renforcé les convictions de ceux qui dénoncent, dans la présence occidentale, une oppression légitimant la «résistance» des nazislamistes.

Les élections en Palestine ? La libération du Liban ? «Coïncidences», répondent les apparatchiks de la pensée unique. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, ne voit que l’Ukraine comme source d’inspiration de la «révolution du Cèdre». Mais le Libanais Walid Joumblatt admet, lui, s’être trompé dans son opposition à la guerre en Irak : «C’est mon fond d’éducation soviétique qui me faisait dénoncer l’impérialisme (américain). Une intervention étrangère, quel que soit le nom que vous lui donnez, est parfois utile» (La Croix, 7 mars 2005.).

Regarder les faits récents invite à constater que Bush, s’il a additionné les erreurs, marque des points. La relance des discussions entre Israéliens et Palestiniens après la mort d’Arafat a donné raison aux États-Unis, qui accusaient le protégé de la France d’être l’obstacle à la paix. En Irak, le succès des élections législatives du 30 janvier a contredit les prédictions assurant que le peuple refuserait un processus imposé de démocratisation. «Je ne suis pas Saddam Hussein, je veux coopérer», dit à son tour le président syrien Bachar el-Assad.

Ces premiers résultats soulignent l’angélisme de la théorie française du «soft power», cocktail de pacifisme et de multilatéralisme censé faire prévaloir la politique d’un pays sur d’autres Etats grâce à «l’attraction, la force de conviction, la persuasion» (Pascal Boniface, expert en géopolitique). L’aspiration au changement du Moyen-Orient illustre aussi l’erreur qu’il y avait, à Paris, à redouter une guerre des cultures. Seul l’islamisme rétrograde reste le vrai danger.

Se garder, pour cela, d’une euphorie devant ces événements qui laissent voir une demande arabe pour une démocratie à construire. Il faut se féliciter de la mobilisation de la France et de l’Allemagne au côté des États-Unis pour demander à la Syrie de se retirer «intégralement» du Liban. Mais le risque d’un raidissement fondamentaliste demeure, partout. Mardi, la démonstration de force des chiites libanais, manifestant pacifiquement à Beyrouth à l’appel du Hezbollah, a rappelé qu’il sera sage d’avancer vers les réformes à pas comptés.

Friday, March 04, 2005

Nou llibre de Laurent Arthur du Plessis

Thursday, March 03, 2005

No a la UE :: On són les fronteres ?

Max Gallo: L’Union des illusionnistes
Le Figaro, 02/03/2005.
Assez de mensonges à propos de l’Europe ! Il faut les dénoncer puisque les illusionnistes sont à nouveau sur les estrades, à gauche, au centre, à droite, pour nous faire croire qu’une abstention massive à un référendum signifie un oui enthousiaste à la Constitution, pour nous faire rêver de châteaux en Espagne et nous faire acclamer leurs chimères.


Alain Laquièze (*): Quelles sont les frontières européennes ?
Le Figaro, 02/03/2005.
«La seule frontière que trace l’Union européenne est celle de la démocratie et des droits de l’homme.» Ainsi s’exprimait le Conseil européen en 2001, dans la déclaration de Laeken sur l’avenir de l’Union, rappelant son attachement aux valeurs fondamentales de la démocratie libérale, énoncées déjà au sommet de Copenhague en 1978, et constamment reprises depuis lors, aussi bien dans le traité de Maastricht, dans le traité d’Amsterdam que dans le traité établissant une Constitution pour l’Europe, signé à Rome, le 29 octobre 2004. L’article 1-58 du traité «constitutionnel» prévoit en effet que l’Union est ouverte à tous les Etats européens qui respectent ces valeurs.