Thursday, March 24, 2005

Imprescindible Alexandre del Valle !

Un dels més grans polítics europeus del moment (francès de mare espanyola), ubicat en el sector liberal de la UMP, desgrana les seves idees en aquesta entrevista modèlica. No cal dir que al sud dels Pirineus no el coneix ningú, i que mai no l’haurien convidat al Fòrum de Barcelona. (Aneu també a Alexandre del Valle.)

Jean-Pierre Chemla: Interview I & Interview II.

Le levain du totalitarisme est le ressentiment et le sentiment d’humiliation vis-à-vis d’un Autre foncièrement mauvais, diabolique, mal intentionné, puissant, responsable des maux dont on souffre. Or, l’Europe est faible militairement et stratégiquement. Je suis d’accord avec un « faucon » américain, Robert Kagan qui a écrit un livre remarquable sur les rapports entre l’Europe et les Etats-Unis où il démontre que le ressentiment de la vieille Europe à l’égard des Etats-Unis provient de sa propre faiblesse. Elle en veut toujours à l’Amérique d’être hégémonique puisqu’elle ne se donne aucun moyen d’être forte.

Je suis pour une Europe forte et c’est aussi pour cela que je suis opposé à l’entrée de la Turquie. Je suis pour une Europe-puissance, forte et cohérente qui approfondisse l’Europe de Giscard d’Estaing, qui se dote de véritables moyens de politique étrangère et de sécurité, d’une véritable armée avec des budgets militaires augmentés tout en étant raisonnables. Ils sont actuellement dérisoires, ce qui signifie qu’on sort de l’Histoire, qu’on refuse d’être des acteurs capables, comme les Américains, de déployer des troupes à longue distance pour des scenarii d’interventions stratégiques. On ne se cantonne qu’à des interventions humanitaires limitées qui ne sont pas du ressort d’une puissance stratégique.

On ne peut pas combattre les « Rouge-Brun-Vert » sans offrir une puissance à l’Europe parce qu’ils sont l’alliance des islamistes ‘ressentimentaux’ qui ont la haine de l’ancien colonisateur d’une part, des nazis ou des nostalgiques du nazisme qui en veulent à l’Amérique et aux Juifs de dominer le monde d’autre part, et enfin des Rouges, éternels ennemis de l’hégémonisme américain opposé au tiers-monde et à la vieille Europe. L’un de leurs moteurs est intrinsèquement lié à la faiblesse de l’Europe. C’est pourquoi ils s’y développent si bien, au contraire de ce qui se passe dans cette Amérique forte. Pour le moment, les « Rouge-Brun-Vert » sont une création européenne, le résultat de la mauvaise conscience européenne et des vieux démons européens qui s’allient avec des islamistes pour en découdre avec celui dont ils sont jaloux, l’hégémon américain. Cette confluence, à mon avis, ne fait que commencer.

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