Wednesday, August 03, 2005

La síndrome d’Estocolm

Està pensant en algú concret Alain Marsaud —Le Figaro Magazine, 30/07/2005— quan blasma aquest discurs propi d’una síndrome d’Estocolm que se sent fins i tot en boca de caps de govern ?

«Les islamo-fascistes nous ont déclaré la guerre»


Alain Marsaud, député UMP, ancien magistrat antiterroriste, a remis un rapport au Premier ministre sur la lutte contre le terrorisme et parle des menaces qui planent sur notre avenir. Propos recueillis par Olivier Michel

Le Figaro Magazine.— Vous êtes l’auteur d’un rapport sur «L’Union européenne et la lutte contre le terrorisme». Après Madrid, Londres et Charm el-Cheikh, quelle sera la prochaine cible ?
Alain Marsaud.— Il serait temps que les responsables politiques cessent de dire que tout le monde est gentil et que la société occidentale aurait perverti un certain nombre d’individus. Les attentats ne résultent pas de cela. Nous sommes en plein syndrome de Stockholm ! Or nous ne sommes pas ces «salauds» qui devraient «expier». Ce discours que j’entends jusque dans la bouche de certains chefs de gouvernement ne doit pas nous faire oublier que nous sommes dans une nouvelle guerre, déclarée par des islamo-fascistes réunis sous le label al-Qaida. Leur revendication n’est pas religieuse mais politique. Ils disent : «Nous allons mettre en place une société qui nous ressemble, tous autant que nous sommes», où, croyez-moi, la femme ne sera pas reine et où il ne nous sera pas facile d’aller à la messe le dimanche. Un pays d’Europe occidentale a tout à craindre, notamment s’il a une politique étrangère digne de ce nom.

Les victimes sont toujours les mêmes innocents. Les terroristes, eux, ont-ils changé, depuis les années 70 ?
On retrouve aujourd’hui le même mode d’action pseudo-révolutionnaire que dans les années 70. Ce qu’il y a de nouveau, ce sont les kamikazes et l’utilisation de moyens de destruction massifs : voitures piégées, etc. Les terroristes recherchent désormais le carnage maximal pour faire avancer leur cause. Le néo-islamisme a remplacé le néo-stalinisme et lui ressemble étrangement.

Al-Qaida n’a pas de hiérarchie pyramidale. Cela ne rend-il pas la lutte contre le terrorisme plus compliquée ?
Bien sûr. Ben Laden à la tête d’al-Qaida était beaucoup plus rassurant ! Al-Qaida est un label, franchisé et opportuniste, difficile à cerner. La guerre a lieu désormais au coeur de nos villes. Il va falloir réformer nos écoles de guerre...

Lutter efficacement contre le terrorisme ne consiste-t-il pas à lutter contre l’analphabétisme, la pauvreté et l’utilisation à mauvais escient de l’aide internationale ?
Si c’était le cas, nous aurions le même type de terrorisme avec les groupes révolutionnaires d’Amérique latine. Or ceux-là ne cherchent pas à étendre leur influence, tandis que Ben Laden — qui n’a, que je sache, aucun mandat des damnés de la terre pour mener son combat — s’efforce évidemment d’étendre son influence.

L’espace Schengen n’est-il pas une Europe ouverte au terrorisme aussi ?
Schengen a ouvert un espace à beaucoup de monde, et c’est bien. Mais cela l’a fermé, dans le même temps, aux juges et aux policiers.

Le terrorisme n’est-il pas l’échec de l’éducation publique dans les pays musulmans, remplacée par des écoles coraniques ?
La force de l’islam intégriste est d’avoir utilisé les carences des pays musulmans et du tiers-monde en termes de santé, d’éducation, etc. Les islamistes radicaux se sont infiltrés là où devrait être l’Etat.

A la télévision, un Pakistanais au passeport britannique se disait musulman d’abord, pakistanais ensuite et, enfin, britannique. Avez-vous le sentiment que les Britanniques et les Européens doivent avoir peur de leurs citoyens d’origine étrangère ? Et, dans le fond, avons-nous fait le nécessaire pour intégrer véritablement ces étrangers ? Ne les avons-nous pas au contraire délaissés ?
Il faut reconnaître que l’intégration des minorités, partout en Europe, est un échec, au point que certains Français d’origine étrangère se demandent un jour ou l’autre s’ils font véritablement partie de notre société. A cette interrogation, les islamistes radicaux répondent en leur proposant un nouveau passeport, celui de l’islam radical. Et c’est ce nouveau passeport que nous avons à gérer à Madrid, à Londres, et que nous aurons peut-être un jour à gérer à Paris.

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