La neutralitat és impossible
Laurent Murawiec, del Hudson Institute, sempre la diu ben grossa. En aquest contundent article, publicat en el Figaro del 18/07/2005, ens recorda les premisses bàsiques del desafiament que se’ns presenta. Els beneits que dicten l’opinió públicada se n’esgarrifaran; la resta aplaudim.
Le djihad n’admet
L’islamisme radical avait frappé à Bali et tué 88 Australiens et 38 Balinais non musulmans. La réaction de l’Australie, aux antipodes de Zapatero et des plaintives ritournelles qui s’élèvent d’Europe sur le thème «c’est pas nous, c’est eux !», fut de réélire le premier ministre John Howard, allié de Bush dans la guerre.
Puis les Pays-Bas, d’un tolérantisme sans rivage envers les idéologies et les pratiques les plus extrêmes, furent frappés en la personne de Theo Van Gogh ; ils sont en plein réexamen des questions de fond posées par la présence d’une minorité violente, inassimilable et animée d’une hostilité au vitriol envers les valeurs, la culture et la société où elle s’est incrustée, et dont elle profite.
Avec les attentats de Londres, l’islam radical vient de remuer violemment une eau qui dormait, mais que seuls les fous agitent : contrairement à l’ambition de leur machination, la rage de John Bull, même en ces temps postmodernes, sera terrible.
Bien sûr, la gauche intellectuelle anglaise, la gauche travailliste islamophile seront disponibles pour trouver les justifications et les alibis, et tourneront leur prose négativiste contre les «vrais» coupables, Bush et Blair, comme chacun sait, et Sharon, ne l’oublions pas.
Les conquérants, nous dit Clausewitz, sont pacifiques : du moment que leurs proies capitulent, ils ne font pas la guerre. Les lâches ont toujours d’excellentes raisons de capituler, et de blâmer qui résiste pour les brûlures de la bataille. Mais ce serait mal connaître l’Anglais que d’attendre un réflexe d’avachissement.
Ce que l’islamisme, aveuglé par les acides de son propre bouillon d’inculture, ne conçoit pas, c’est que les attaques fléchissent les faibles mais radicalisent les forts. Ils viennent de démontrer à des Anglais qui suivaient mollement Tony Blair que la longue patience britannique envers les volcans d’extrémisme, de fanatisme et de haine qu’abritent les quartiers pakistanais et les mosquées islamistes du royaume, surnommés collectivement le «Londonistan», non seulement ne paie pas, mais rend les assassins sûrs de leur force et de leur impunité —les coudées franches laissées aux ultras de l’islam à Londres en font partie—.
Tout avait commencé par la réaction atone des autorités londoniennes à la fatwa de l’ayatollah Khomeiny qui condamnait Salman Rushdie à mort : la gauche travailliste avait violemment attaqué Rushdie, elle avait adopté le discours khomeiniste. Elle aurait bien fait de méditer le propos du grand poète allemand Heinrich Heine : «Ceux qui brûlent des livres finissent tôt ou tard par brûler des hommes.» La facture des grandes erreurs n’est pas forcément due au comptant. Quand elle vient à terme, elle est terrible.
Les illusionnistes et les hypocrites — «je ne justifie pas, j’explique» — qui justifient tout invoqueront la coopération de Tony Blair avec Bush, mais ils ne pourront masquer la logique tribale qui préside à la stratégie et à la pratique islamistes : les islamistes ont déclaré la guerre à l’Occident, tous les Occidentaux sont donc coupables, jugés, assassinables, car ils participent de la substance qu’il faut détruire, le monde de l’Incroyance, dar el-Kufr.
Ceux qui croient s’être mis à l’abri grâce à leurs complaisances envers Arafat, le Hamas, le Hezbollah, le régime des ayatollahs et le reste des dictateurs et des despotes arabo-musulmans ne récoltent que le mépris, qui mène inévitablement au rudoiement. Qui se conduit comme un dhimmi sera condamné à la dhimmitude.
Quand un quotidien parisien titre «Al-Qaida punit Londres», je flaire dans cet intitulé toute la puanteur de la soumission. Il faut beaucoup d’aveuglement à nos dames patronesses palestinophiles pour ne pas voir que le refus de la dhimmitude des Juifs d’Israël est précisément l’une des motivations fondamentales de ce que l’on appelle le «conflit israélo-palestinien». Soumettez-vous, il ne vous sera fait aucun mal, ou pas trop. Vous ne serez pas punis. Sinon, vous serez soumis aux bombes vivantes fabriquées à la chaîne par les usines à tueurs que sont les medersas du monde islamo-arabe.
C’est qu’aucun «grief», aucune «revendication» ni «aspiration» ne sont justiciables de la terreur. Il faut avoir bu toute honte pour comparer à la Résistance française, qui refusait les attentats individuels (à l’exception des communistes, à la bonne école de la terreur soviétique) et ne s’attaqua jamais à civil, femme, enfant ou vieillard, le ramassis de nervis assoiffés de sang qui s’est autoproclamé porte-parole unique, qui des Palestiniens, qui du monde arabe, qui du monde musulman tout entier, et dont le programme, clairement énoncé, est exterminateur.
Le culte de la mort et de la destruction, l’amour de la souffrance que l’on inflige, l’assassinat rendu spectacle et objet d’affirmation identitaire, la délectation devant l’humiliation que l’on inflige à ceux dont on va vidéofilmer la décapitation, l’égorgement, l’éventrement, la volonté de puissance illimitée qu’est le pouvoir d’infliger la mort : telle est la nature de la guerre islamiste contre l’Occident. Et de l’université d’al-Azhar pour les sunnites, de la ville de Qom pour les chiites, ne s’est élevée aucune condamnation, mais au contraire, l’éloge de la mort.
Voilà qui doit faire entendre, comme le fait depuis longtemps remarquer l’islamologue Bernard Lewis, que l’objet de la haine inextinguible des djihadistes n’est point ce que nous faisons, mais qui nous sommes. Hitler n’exterminait pas les Polonais à cause de leurs «crimes», de leurs «erreurs», de leur «injustice», mais pour des raisons métaphysiques, et de même que tous ceux qu’il vouait au statut de «races inférieures».
Le philosophe germano-américain Eric Voegelin discerna dans les mouvements totalitaires du XXe siècle, qu’il conçut avec précision comme une «Gnose moderne», cette pseudo-religion qui croit trouver le Salut ici-bas, qui en connaît tous les voies et chemins, qui est dirigée par des prophètes omniscients et qui est prête à sacrifier la moitié de l’espèce humaine pour parvenir à ses fins.
C’est au nom des raisons irrationnelles de ces croyances, hier nazies et bolcheviques, aujourd’hui islamistes, que se déchaînent l’amour du carnage et la volonté de «purifier» l’univers entier du Mal, représenté par l’Autre, juif, koulak, infidèle.
Nous pouvons coexister avec un monde de l’islam qui voudrait se moderniser, mais pas avec l’islamisme éradicateur. Il faut s’en pénétrer : nous sommes en guerre.
Il n’est aucune «concession», aucune conciliation, aucun dialogue qui se puissent avoir avec le djihad moderne. Theo Van Gogh adjura au dialogue celui qui allait l’égorger !
Contre ce djihad, il n’y a pas de guerre défensive, il n’y a pas de défense territoriale. L’islamisme a paralysé et phagocyté une grande partie de son environnement. Il faut y porter le fer. Il faut en même temps encourager et soutenir les aspirations à la modernité, à la liberté et à la démocratie dans le monde arabo-musulman, que les élections afghanes, irakiennes et libanaises viennent de concrétiser.
Quand des enjeux de civilisation causent les guerres, la neutralité est proscrite. Les Etats-Unis ne s’attaquent pas aux mous et aux tièdes : ce sont les islamistes qui s’en chargent. Les jeux sont faits.
Le djihad n’admet
aucune troisième voie
L’islamisme radical avait frappé à Bali et tué 88 Australiens et 38 Balinais non musulmans. La réaction de l’Australie, aux antipodes de Zapatero et des plaintives ritournelles qui s’élèvent d’Europe sur le thème «c’est pas nous, c’est eux !», fut de réélire le premier ministre John Howard, allié de Bush dans la guerre.
Puis les Pays-Bas, d’un tolérantisme sans rivage envers les idéologies et les pratiques les plus extrêmes, furent frappés en la personne de Theo Van Gogh ; ils sont en plein réexamen des questions de fond posées par la présence d’une minorité violente, inassimilable et animée d’une hostilité au vitriol envers les valeurs, la culture et la société où elle s’est incrustée, et dont elle profite.
Avec les attentats de Londres, l’islam radical vient de remuer violemment une eau qui dormait, mais que seuls les fous agitent : contrairement à l’ambition de leur machination, la rage de John Bull, même en ces temps postmodernes, sera terrible.
Bien sûr, la gauche intellectuelle anglaise, la gauche travailliste islamophile seront disponibles pour trouver les justifications et les alibis, et tourneront leur prose négativiste contre les «vrais» coupables, Bush et Blair, comme chacun sait, et Sharon, ne l’oublions pas.
Les conquérants, nous dit Clausewitz, sont pacifiques : du moment que leurs proies capitulent, ils ne font pas la guerre. Les lâches ont toujours d’excellentes raisons de capituler, et de blâmer qui résiste pour les brûlures de la bataille. Mais ce serait mal connaître l’Anglais que d’attendre un réflexe d’avachissement.
Ce que l’islamisme, aveuglé par les acides de son propre bouillon d’inculture, ne conçoit pas, c’est que les attaques fléchissent les faibles mais radicalisent les forts. Ils viennent de démontrer à des Anglais qui suivaient mollement Tony Blair que la longue patience britannique envers les volcans d’extrémisme, de fanatisme et de haine qu’abritent les quartiers pakistanais et les mosquées islamistes du royaume, surnommés collectivement le «Londonistan», non seulement ne paie pas, mais rend les assassins sûrs de leur force et de leur impunité —les coudées franches laissées aux ultras de l’islam à Londres en font partie—.
Tout avait commencé par la réaction atone des autorités londoniennes à la fatwa de l’ayatollah Khomeiny qui condamnait Salman Rushdie à mort : la gauche travailliste avait violemment attaqué Rushdie, elle avait adopté le discours khomeiniste. Elle aurait bien fait de méditer le propos du grand poète allemand Heinrich Heine : «Ceux qui brûlent des livres finissent tôt ou tard par brûler des hommes.» La facture des grandes erreurs n’est pas forcément due au comptant. Quand elle vient à terme, elle est terrible.
Les illusionnistes et les hypocrites — «je ne justifie pas, j’explique» — qui justifient tout invoqueront la coopération de Tony Blair avec Bush, mais ils ne pourront masquer la logique tribale qui préside à la stratégie et à la pratique islamistes : les islamistes ont déclaré la guerre à l’Occident, tous les Occidentaux sont donc coupables, jugés, assassinables, car ils participent de la substance qu’il faut détruire, le monde de l’Incroyance, dar el-Kufr.
Ceux qui croient s’être mis à l’abri grâce à leurs complaisances envers Arafat, le Hamas, le Hezbollah, le régime des ayatollahs et le reste des dictateurs et des despotes arabo-musulmans ne récoltent que le mépris, qui mène inévitablement au rudoiement. Qui se conduit comme un dhimmi sera condamné à la dhimmitude.
Quand un quotidien parisien titre «Al-Qaida punit Londres», je flaire dans cet intitulé toute la puanteur de la soumission. Il faut beaucoup d’aveuglement à nos dames patronesses palestinophiles pour ne pas voir que le refus de la dhimmitude des Juifs d’Israël est précisément l’une des motivations fondamentales de ce que l’on appelle le «conflit israélo-palestinien». Soumettez-vous, il ne vous sera fait aucun mal, ou pas trop. Vous ne serez pas punis. Sinon, vous serez soumis aux bombes vivantes fabriquées à la chaîne par les usines à tueurs que sont les medersas du monde islamo-arabe.
C’est qu’aucun «grief», aucune «revendication» ni «aspiration» ne sont justiciables de la terreur. Il faut avoir bu toute honte pour comparer à la Résistance française, qui refusait les attentats individuels (à l’exception des communistes, à la bonne école de la terreur soviétique) et ne s’attaqua jamais à civil, femme, enfant ou vieillard, le ramassis de nervis assoiffés de sang qui s’est autoproclamé porte-parole unique, qui des Palestiniens, qui du monde arabe, qui du monde musulman tout entier, et dont le programme, clairement énoncé, est exterminateur.
Le culte de la mort et de la destruction, l’amour de la souffrance que l’on inflige, l’assassinat rendu spectacle et objet d’affirmation identitaire, la délectation devant l’humiliation que l’on inflige à ceux dont on va vidéofilmer la décapitation, l’égorgement, l’éventrement, la volonté de puissance illimitée qu’est le pouvoir d’infliger la mort : telle est la nature de la guerre islamiste contre l’Occident. Et de l’université d’al-Azhar pour les sunnites, de la ville de Qom pour les chiites, ne s’est élevée aucune condamnation, mais au contraire, l’éloge de la mort.
Voilà qui doit faire entendre, comme le fait depuis longtemps remarquer l’islamologue Bernard Lewis, que l’objet de la haine inextinguible des djihadistes n’est point ce que nous faisons, mais qui nous sommes. Hitler n’exterminait pas les Polonais à cause de leurs «crimes», de leurs «erreurs», de leur «injustice», mais pour des raisons métaphysiques, et de même que tous ceux qu’il vouait au statut de «races inférieures».
Le philosophe germano-américain Eric Voegelin discerna dans les mouvements totalitaires du XXe siècle, qu’il conçut avec précision comme une «Gnose moderne», cette pseudo-religion qui croit trouver le Salut ici-bas, qui en connaît tous les voies et chemins, qui est dirigée par des prophètes omniscients et qui est prête à sacrifier la moitié de l’espèce humaine pour parvenir à ses fins.
C’est au nom des raisons irrationnelles de ces croyances, hier nazies et bolcheviques, aujourd’hui islamistes, que se déchaînent l’amour du carnage et la volonté de «purifier» l’univers entier du Mal, représenté par l’Autre, juif, koulak, infidèle.
Nous pouvons coexister avec un monde de l’islam qui voudrait se moderniser, mais pas avec l’islamisme éradicateur. Il faut s’en pénétrer : nous sommes en guerre.
Il n’est aucune «concession», aucune conciliation, aucun dialogue qui se puissent avoir avec le djihad moderne. Theo Van Gogh adjura au dialogue celui qui allait l’égorger !
Contre ce djihad, il n’y a pas de guerre défensive, il n’y a pas de défense territoriale. L’islamisme a paralysé et phagocyté une grande partie de son environnement. Il faut y porter le fer. Il faut en même temps encourager et soutenir les aspirations à la modernité, à la liberté et à la démocratie dans le monde arabo-musulman, que les élections afghanes, irakiennes et libanaises viennent de concrétiser.
Quand des enjeux de civilisation causent les guerres, la neutralité est proscrite. Les Etats-Unis ne s’attaquent pas aux mous et aux tièdes : ce sont les islamistes qui s’en chargent. Les jeux sont faits.
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