Saturday, June 25, 2005

Iran, al mig del merder

Jamie Glazov: Osama in Iran ?, 24/06/2005.
My sources, former Iranian intelligence officials who have defected recently, simply laugh when I tell them what the CIA believes and has told the 9/11 Commission. It is ludicrous to believe that al Qaeda operatives were simply transiting from Tehran to Afghanistan before 9/11 without extensive contacts and control by Iranian intelligence. And yet, because of the “concept” driving the CIA mindset, that is what they believe. According to our $40 billion a year intelligence community, there can be no Sunni-Shia cooperation in murdering Americans.

My sources have brought me hard evidence, which I detail in the book, not only of the active participation of Iranian intelligence in the September 11 attacks on America, but of the ongoing cooperation between Iran and al Qaeda, including meetings last November and this March between Osama bin Laden and top regime officials in Iran.

Simply put, al Qaeda would not exist today as an organized force without the active material support from Iran.



Emmanuel Dubois: L’Iran et la bombe : un défi brûlant pour la communauté internationale
Si les Etats-Unis souhaitent un transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU, afin de décider de sanctions internationales, les pays de l’Union européenne ont préféré jusqu’ici la mise en œuvre de négociations diplomatiques avec l’Iran, dans le but manifeste de couper l’herbe sous les pieds des Américains, et d’éviter d’éventuelles sanctions diplomatiques et surtout économiques envers l’Iran.



Georges Malbrunot: Le nucléaire au coeur de l’élection
Le Figaro, 25/06/2005.

Sur les rives du golfe Persique, la centrale de Boushehr, protégée par des batteries antiaériennes, symbolise les ambitions nucléaires de l’Iran. Sa construction, entamée par les Allemands à l’époque du chah et poursuivie par les Russes après la Révolution islamique, doit être achevée en décembre 2006. Pour la première fois, des journalistes étrangers ont été autorisés cette semaine à pénétrer dans le bâtiment abritant le réacteur nucléaire. Une gigantesque cuve de 40 mètres de hauteur et autant de diamètre, autour de laquelle s’activent de nombreux techniciens russes, au côté de leurs homologues iraniens. «Le réacteur est conçu pour résister à un tremblement de terre d’une magnitude de 8 sur l’échelle de Richter (qui en compte 9)», explique Ibrahim Zandeh, un ingénieur. «Le chargement des barres d’uranium se fera automatiquement», ajoute-t-il en désignant la cuve centrale où sera traité l’uranium.

Boushehr devrait permettre à l’Iran de produire chaque année 1 000 mégawatts d’électricité. La Russie a accepté de fournir le combustible nécessaire, mais aucune date de livraison n’a encore été officiellement annoncée. «D’ici à la fin de l’année, inch Allah («si Dieu le veut»)», espère Ahmad Saboury, le vice-président de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne. Moscou a subi des pressions américaines. Les Occidentaux veulent s’assurer que les Russes allaient bien récupérer le combustible usagé. Il s’agit d’empêcher que les Iraniens puissent extraire du plutonium à partir des déchets, et l’utilisent ensuite sur des ogives nucléaires iraniennes.

Boushehr pourrait en effet servir de prétexte au développement d’un programme nucléaire à des fins militaires. Même si la finalité officielle de ces installations placées sous la surveillance de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) est de fournir à l’Iran une source d’énergie alternative au pétrole et au gaz. «Difficile à croire, quand on possède des réserves en pétrole et en gaz pour encore 50 ans», remarque un expert occidental.

Tout en se défendant de dissimuler un programme nucléaire secret, la République islamique refuse de renoncer à son «droit souverain» d’enrichir de l’uranium à des fins civiles. Au cours des 20 prochaines années, Téhéran s’est fixé un ambitieux plan de construction de 20 centrales nucléaires de 1 000 mégawatts. Ce qui justifie, aux yeux des Iraniens, la maîtrise du cycle de production du combustible nucléaire.

A Natanz, à 200 kilomètres au sud de Téhéran, un immense centre souterrain d’enrichissement d’uranium, gardé secret jusqu’en 2002, doit ainsi permettre d’abriter 50 000 centrifugeuses. Une perspective inacceptable pour les Occidentaux. L’Iran possède actuellement moins de 200 centrifugeuses, qui ont été mises sous la surveillance de l’AIEA.

Autre motif d’inquiétude, l’usine de conversion d’Ispahan, qui transforme du minerai d’uranium en tétrafluorure et en hexafluorure d’uranium, des gaz pouvant ensuite être introduits dans les centrifugeuses pour enrichir l’uranium. En novembre 2004, l’Iran a accepté de suspendre ses activités de conversion à Ispahan. La reprise de la conversion est l’enjeu principal des négociations conduites depuis entre Téhéran et l’Union européenne, représentée par la France, l’Angleterre et l’Allemagne. Fin mai, les deux parties se sont données jusqu’au mois d’août pour débloquer le dossier. «Les Iraniens voudraient garder 500 centrifugeuses, nous n’en voulons aucune», résume l’expert.

Les craintes occidentales sur le nucléaire iranien sont renforcées par les tests réussis sur les missiles Shahab 3, désormais entre les mains des Gardiens de la révolution. D’une portée de 1 500 km, capables d’atteindre Israël, ils peuvent être équipés de charges d’une tonne. «Développer un tel système balistique sans vouloir le munir d’ogives nucléaires, c’est comme si vous vouliez livrer des pizzas avec une Rolls-Royce», ironise un diplomate.

Une victoire de l’ultraconservateur Ahmadinejad à la présidentielle risquerait d’entraîner un durcissement des positions iraniennes et de déboucher sur une impasse dans les négociations avec l’UE. «Nous pourrions alors redouter des frappes israéliennes, pas nécessairement contre des installations nucléaires iraniennes, mais contre des bases militaires par exemple, comme l’État hébreu l’avait fait contre la Syrie à l’été 2003», ajoute l’expert.

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