Thursday, September 15, 2005

Les jeux des pédés



Per un article de Bernard Debré —“ancien ministre, député de Paris”— publicat al Figaro el 15/09/2005 ens assabentem de l’existència d’uns Gay Games i que l’ajuntament de la capital de França aspira a celebrar-los: Paris, ville candidate pour accueillir les Gay Games 2010 . Ils sont fous, ces français !


Non aux Gay Games !


Dernière innovation de l’été, le soutien de la Ville et de la Région à la candidature parisienne aux VIIIes Gay Games.

Vous avez bien lu, les jeux sportifs homosexuels !

Quelle dérive invraisemblable que ces jeux réservés aux homosexuels ! Sans compter le fait qu’il s’agisse d’une absurdité sans nom et d’une injure faite au sport, n’est-ce pas aussi une action illégale face à la loi française qui interdit toute discrimination ?

Faudra-t-il donc, pour participer à ces jeux, démontrer son homosexualité ? Acceptera-t-on les hétérosexuels, les transsexuels ? Mais comment prouver son homosexualité ? Par un certificat prouvant son orientation sexuelle ? Certificat bien entendu contraire à la loi. Qui établirait un tel certificat ? Une haute autorité jugera-t-elle les litiges ?

Et si les Gay Games sont ouverts à tous, pourquoi donc les appeler ainsi ? Trèves de bêtises, les Gay Games sont la traduction effarante d’un communautarisme dangereux, voulu par certains par provocation. Ils déboucheront immanquablement sur une stigmatisation, un repli sur soi et vraisemblablement sur la recrudescence de tensions.

Pourquoi n’y aurait-il pas des jeux réservés aux Noirs, aux chrétiens ou aux hétérosexuels ? J’entends d’ici les hurlements de tous ceux qui dénonceraient, avec raison, une ségrégation intolérable...

Chacun voit la bêtise et les graves dangers de ces jeux homosexuels. A mon sens, l’urgence serait plutôt de combattre l’homophobie encore trop présente dans le milieu sportif.

J’ajouterai, s’il en était encore besoin, que ces jeux trahissent l’esprit sportif qui est justement l’inverse d’une communautarisation de l’effort et de la compétition. Le sport est, par nature, fait pour gommer les différences, pour que l’on puisse communier dans le même esprit. Bien entendu, il ne faut pas stigmatiser les orientations sexuelles de qui que ce soit, et, en ce sens, les lois françaises sont exemplaires. Elles condamnent enfin, et à juste titre, toute stigmatisation ; qu’il s’agisse de racisme, d’antisémitisme ou d’homophobie.

Il ne faut donc pas, par une attitude provocante et absurde, que les homosexuels eux-mêmes s’isolent des autres. Des actes irresponsables pourraient faire voler en éclats le consensus élaboré non sans mal !

N’oublions pas qu’au milieu du XXe siècle, régnait dans le monde une intolérance mortelle : racisme anti-Noirs aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, homophobie partout en Europe, antisémitisme dont l’apogée fut le nazisme et la Shoah. Alors, de grâce, veillons à ne pas réveiller des sentiments inacceptables.

Paris ne devrait pas être une ville candidate à ces Gay Games. J’appelle celles et ceux qui sont adeptes de la tolérance et de l’humanisme, celles et ceux qui rejettent toute stigmatisation et tout communautarisme à refuser ces Gay Games. J’appelle Bertrand Delanoë à ne pas soutenir ces jeux.

1 Comments:

Blogger T said...

Strictly speaking, entry to the GG is open to anyone, regardless of sexual orientation.

12:24 AM  

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